morch mediationLa vie d’entreprise est un peu comme la météo : changeante ! alternant les saisons ensoleillées et les périodes ombrageuses voire orageuses, les levers de soleil enthousiasmants et les crépuscules incertains…
Ce constat est vrai pour l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, notamment les salariés ; et les commentaires et articles sur le thème du conflit en entreprises entre salariés et employeurs ne manquent pas.
Or le conflit touche aussi les associés et/ou actionnaires de sociétés, même si le thème est moins régulièrement abordé  et c’est l’expérience dont témoignent les entrepreneurs que je rencontre.

Quand j’interviens comme conseil dans le cas de conflits entre actionnaires, je suis frappée de constater que, dans la plupart des cas, le conflit est déjà bien installé avant que les parties en présence explorent d’autres pistes. C’est assez compréhensible, les associés actionnaires tentant de trouver des solutions par eux mêmes à leurs problèmes, en se basant généralement sur le constat qu’ils se connaissent, que jusqu’à présent les choses ont bien fonctionné et qu’il n’y a donc pas de raison de ne pas s’en sortir seuls!

Pourtant, l’expérience commune de la fondation et de la gestion de la croissance d’une entreprise n’est pas synonyme de permanence d’une vision partagée et d’harmonie dans les objectifs poursuivis. Au bout d’un certain temps, pour des raisons très variées, les actionnaires peuvent avoir le désir de poursuivre d’autres chemins, peuvent diverger dans leurs perspectives et leurs aspirations, pouvant se traduire par un conflit.
Ces situations de tensions s’accompagnent de difficultés de communication qui ont souvent des échos et des répercussions sur l’ensemble de l’entreprise. Comme si les dissensions entre associés et actionnaires distillaient leur parfum au-delà du « cœur du problème »…

La prise de conscience des conséquences collatérales des différends entre actionnaires et associés ouvre souvent des espaces nouveaux. Un échange peut alors devenir possible, notamment avec un tiers, pour discerner les raisons qui ont conduit à une telle situation et explorer les attentes de chacun des associés.
Dans les expériences de médiation actionnariale que j’ai menées, j’ai pu mesurer l’importance pour les parties en présence de nommer leurs attentes, et de savoir qu’elles peuvent être entendues par l’autre.
Cette étape est cruciale pour permettre l’émergence d’une solution viable. Sa mise en œuvre n’est pas toujours simple, elle peut prendre du temps et se heurter à des résistances, mais elle est souvent efficace et libératrice pour ceux qui y participent.
Si vous avez vous-mêmes des cas d’expériences de médiation entre associés et actionnaires à partager, je serais heureuse de vous lire.